mercredi 20 mai 2020

La Revue U A Tiquement Vôtre 1985 (récit 1)


Avec quelques événements qui se sont passés en 1984.



A Tignon notre Président à cette époque.





Avec une énorme pensée à Jean-Jacques Malaine qui est décédé devant moi, dans un Brevet Randonneur de 1000 km à Lier en 1994 😭.
  




Jean-Jacques au milieu avec le sac à dos.

Avec l'organisation d'un 1200 Tournai  Saumur   Tournai : un
Brevet Randonneur avec armes et bagages, parce que sans assistance: on maîtrise son destin, et l'on ne s'en prend qu'à soi-même.

(Je n'ai pas su participer à ce brevet car obligation professionnelle à l'époque à la Banque de Bruxelles à Frasnes).

TOURNAI   -   SAUMUR (vu par Michel Cordier).

Samedi 30/05/1984.

Kain, je réveille Georges Longeval qui comme moi a bien dormi, la Trappiste est un bon somnifère ! J'avais passé la nuit précédente à pédaler dans mon lit. 
04 h 15, nous partons chez André Tignon, il fait nuit mais doux, R.Vallée, M. Vertongen et G. Quiévreux nous accompagnent.

Premiers ennuis :
Juste avant Solesmes, des biscuits tombent de mon sac, Georges et moi ramassons et repartons à deux ; en ville Jean-Jacques Malaine (malheureusement tombé mort devant moi, dans un BRM de 1000 km à Anvers, il y a quelques années) est arrêté , seul avec un moyeu cassé, il est 07 h et le marchand de vélo n'ouvre qu'à 09 h, je cherche et finis par en trouver un autre qui m'ouvre.  C'est le frère de Delberghe le coureur (Professionnel de 1958 à 1969, il a participé huit fois au Tour de France et n'a jamais abandonné la course avant l'arrivée à Paris).

Georges repart, Delberghe s'occupe immédiatement du vélo, répare la roue, le frein pendant que nous mangeons, nous démarrons avec 40 minutes de retard.  Après une dizaine de km, je crève à l'avant.
Le parcours est fort vallonné, qui donc parlait d'une randonnée très facile tout à plat ?
Quelques kms de gravillons nous sont fort désagréables, juste avant Laon mon pneu arrière se dégonfle, je donne vite quelques coups de pompe car nous espérons rattraper le groupe avant qu'il ne quitte la ville.
A l'entrée, nous tombons sur Christian Noullet et Gérard Mulliez qui se restaurent, ils ont été lâchés dans les bosses que les autres avalent à toute allure, disent-ils.
Nous repartons à 4, le long de la route un vélo blanc contre un arbre, sans roue arrière ni âme qui vive.




A Fismes, nous rejoignons enfin le groupe occupé à dîner, nous avons roulé 112 km à sa poursuite 😕.

Histoire de pompe : 
Il fait beau mais pas chaud, je mange cependant mes tartines à la terrasse puis je donne un petit coup de pompe, je préfère dîner tranquillement et me reposer un peu plutôt que de passer mon temps à changer la chambre à air qui ne se dégonfle que très lentement, en la regonflant à chaque halte cela ira..............Je la remplacerai ce soir.



A Hondevilliers, 228 km sont faits, un couple de Parisiens nous attend, lui a un accent toulousain qui s'entend de loin......boisson, biscuits, un coup de pompe au pneu qui en a à peine besoin mais 20 km plus loin c'est nécessaire puis après 15 km, je reviens avec Jean-Jacques, quelques km plus loin à nouveau, Jean-Jacques et la dame qui roule bien m'attendent pour m'aider à recoller au peloton.



Nous arrivons enfin à Chaumes en Brie où je profite du quart d'heure de halte pour changer ma chambre à air.



Nous évitons  Melun par la rocade

et arrivons à Dammarie Les Lys à l'heure 20 h 15 hôtel Campanile. 

Long repas et courte nuit :
Georges partage la chambre avec moi, il prend un bain pendant que j'essaie vainement de téléphoner, je m'apercevrai deux jours plus tard que je ne formais pas le bon numéro pour la Belgique.
Le bain chaud est délicieux, il faut un fameux courage pour en sortir mais on ne peut traîner.  Le souper est à 21 h 30 .
Une grande table nous attend, surprise : il n'y a que Georges et moi encore habillés en cyclos, le repas est lent, j'ai mal dans le bas du dos, rester assis m'est assez pénible.  Peu d'appétit, je dois me forcer pour le quartier de tarte, il s'agit de prendre des forces pour demain.
Nous sommes au lit vers 23 h 30, réveil réglé à 03 h 30.
Couché sur le dos, cela ne va pas, j'ai trop mal aux reins!!!!!!!!!!!
Sur le côté, mon estomac proteste, la tarte ne passe pas 😩.
Georges se lève en silence pour aller à la toilette, vers 01 h, je vais "dégobiller" ma tarte, Georges retourne à la toilette, je me relève pour boire................😞😞.
         
Dimanche 01/07/1984 Chasses, Châteaux et coups de fusil :

Au réveil, cela va mieux, le déjeuner dans la chambre est frugal, deux petites tranches de pain et un café.
Nous démarrons à 04 h 15 avec 5 minutes de retard dans une nuit assez fraîche, la dame qui a un éclairage nous tire pendant une quarantaine de km à bonne allure



et nous sommes à l'heure à Pithiviers.
Au moment de repartir, je vois ma roue arrière à plat, six cyclos m'attendent pendant que je répare, quand j'ai fini, c'est ma roue avant qui est à plat, je m'en occupe  avec Fons Vandenbrande pendant que deux autres revoient le pneu arrière à nouveau à plat.
Je pose mon boyau de réserve devant pendant que le pneu de réserve d'André est monté derrière.
Heureusement que je suis aidé car l'énervement me rend fébrile;.
J'espère qu'ils ne m'en voudront pas trop du retard que je cause.
Nous nous élançons 20 minutes après le premier groupe, Daniel Dehansschutter en tête, nous roulons à plein tube, en file à 35 km/h, je suis à fond  les autres à peine mieux et dire qu'à cette allure là les coureurs se promènent !
Après une bonne heure à ce régime, nous rejoignons les autres à la



sortie de Jargeau et sur la lancée arrivons à 



La Ferté.



Je fais le tour de la petite ville et trouve un marchand de vélo
(hippie) ; alors que tous après avoir bu et mangé se reposent un peu, je remplace le boyau par un des 2 nouveaux pneus achetés.
André essaie ensuite de redresser ma roue arrière qui n'est pas sortie indemne des incidents du matin, il arrive à obtenir un mieux pendant ce temps Jean-Jacques m'a rempli mon bidon, Georges me ramène un sandwich que je mangerai en roulant.
(hors texte : c'est ça l'esprit Randonneur).






Chambord, photos, quelques gouttes de pluie.





A Bracieux je m'achète un chèvre du pays, 2 tomates, une baguette et je mange sur une terrasse pendant qu'un marchand de vélo remplace ma roue arrière ainsi que des rayons au vélo de Jean-Claude Bonhomme.
Repas terminé, je paie les 300 FF demandés (Jean-Claude manquera d'avaler sa barbe en entendant le prix demandé pour ces rayons).



Ensuite Jean-Jacques et moi partons à deux jusque Cheverny, photos ultra classiques mais inévitables, Roger et Christian dorment un peu plus loin sous des arbres ; c'est la photo à ne pas manquer, le groupe arrive tout de suite.


A Contres, je dois m'arrêter, je roule "carré", la chambre à air est
pincée sur 15 cm, au prix qu j'ai payé, le pneu aurait pu au moins être posé correctement !!!Je dégonfle, remonte convenablement, regonfle, puis m'énerve sur le garde- boue, le sac de matériel.......et nouvelle chasse avec Jean Robijn et Jean-Claude qui tirent presque aussi vite qu'au matin, il nous faut une trentaine de km pour retrouver nos compagnons.



Chenonceaux, il fait chaud, un monde fou, le contrôleur ne nous laisse pas passer, nous retournons jusqu'au carrefour pour traverser le Cher en espérant voir le château de l'arrière mais nous arrivons à   
       
Bléré sans l'avoir aperçu 😟.
Ravitaillement.

A la remise en route comme à chaque fois ensuite, il me faut un bon quart d'heure pour oublier mon genou, je vais finir par souhaiter que l'on ne s'arrête plus.

Les Saumurois nous attendent :
  


Azay le Rideau , du pont sur la rivière nous apercevons le château que nous devinons ensuite à travers des grilles, il fait chaud et soif, j'hésite à me coucher à plat sur le trottoir comme Jean, devant tout ce monde, je n'ose pas mais un escalier est là contre lequel mon dos est bien soulagé de s'appuyer.
André arrive en retard avec le Liégeois et Christian, depuis le matin il joue au berger.
Un Saumurois long comme un jour sans pain nous rejoint en offrant des cerises juteuses et délicieuses à croquer 😜.
Nous repartons à vive allure car l'arrêt s'est prolongé, le vent s'est levé, nous le trouvons de face après avoir longé une centrale nucléaire ; à la traversée d'une route très fréquentée, Christian, le Saumurois et moi nous nous retrouvons isolés du groupe qui ne nous attend pas, contre le vent, nous ne pouvons revenir, je m'abrite derrière notre guide et nous rattrapons Jean-Jacques qui a lui aussi la chasse du matin qui lui pèse sur les jambes.  André nous a attendus mais il crève.  Le Français met pied à terre pour l'aider, Jean-Jacques et moi suivis de Christian luttons contre le vent pénible en cette fin de journée,


la dragée de dextrose n'est pas de trop.

  
A Candes, après la traversée de la Vienne, un groupe de Saumurois nous accueille, notre équipe repart presque aussitôt mais Christian et moi attendons André quelques minutes, le vent s'est calmé et c'est tranquillement que nous descendons la Loire en compagnie de 3 Français, c'est bien agréable après tous les efforts de la journée.


Un regard sur Montsoreau, un "mur" à gauche ne nous tente pas, ni la visite d'une des nombreuses caves qui se succèdent au pied de la colline.


Voilà le Château de Saumur, nous sommes arrivés, au pont un Saumurois attend pour guider les 2 Malinois restés en arrière.
Je ne m'attendais pas à un pareil accueil, trouverait-on à Tournai autant de bonne volonté pour guider des étrangers ?
Nous traversons la Loire pour atteindre l'hôtel juste à gauche.
Il est 20 h 30, soulagé d'être enfin arrivé, j'espère que demain sera calme car je suis éreinté et je ne crois pas que je tiendrai le coup s'il me fallait subir une journée identique.
Georges et moi logeons au 3ème sans ascenseur et c'est bien haut, la chambre jouit d'une vue imprenable sur la rue et la gare mais dispose mais dispose d'une salle de bain vieillotte comme tout l'hôtel, l'eau y est aussi bonne  qu'à Melun.
De l'appentis où sont rangés les vélos, je ramène mes chambres à air fuitées mais les crevaisons sont très petites et ni à l’œil ni à
l' oreille, je n'arrive à les déceler..................Georges n'en prête deux ce qui m'évite de rassembler tout mon courage pour continuer mes recherches avec de l'eau.

La suite en préparation bon WE d' Ascension,
danicau

      












        

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