mardi 26 mai 2020

1984 Petit Tour de Hollande (31/05/84 au 03/06/84)







Breda



1ére étape Breda   -   Apeldoorn   171 km.  

Nous quittons Breda, contents d'entamer cette promenade dans le pays plat.
En plein dans les Polders, nous découvrons de petites routes bien tranquilles où l'emplacement pour vélos est privilégié.
L'habitat est bien régulier et est toujours situé dans un havre de verdure.
Contrairement à la Belgique, les fenêtres s'ouvrent vers l'extérieur (petit détail, mais est-il remarqué par l'automobiliste ?).



Tracé du Rhin                                                                                   Tracé de la Meuse 

De gigantesques ponts enjambant la Meuse et le Rhin facilitent notre traversée.



De nombreux moulins agrémentent le paysage.
Les écluses, en activité ne manquent pas, nous voyons par là,  l'intensité du trafic naval.

Apeldoorn

Apeldoorn, notre première étape ne saurait mieux traduire l'aspect décrit plus haut : c à d : calme, verdure, propreté et surtout tranquillité de l'endroit qui nous permet une soirée agréable et une nuit reposante. 

2ème étape Apeldoorn Harlingen   218 km :


Apeldoorn

Zwalle

Zwalle, ville hollandaise normale est le lieu d'un petit incident technique (rayon cassé).  Ce petit "pépin" nous fait découvrir un vélociste unique à nos yeux tant au point de vue réparation qu'aménagement de magasin.
En attendant  la réparation, nous regardons les divers vélos (nettement moins chers que chez nous !!!!!!).
Les accessoires pour Randonneur sont nombreux et intéressants ; l'un d'entre nous (Michel Duhaut 2, pour ne pas le citer) s'essaie même au vélo couchette, malheureusement trop encombrant pour le retour en Belgique.
Notre voyage continue vers le Nord (Frise méridionale) et s'accompagne  de pluie, vent et même orage (très étrange lorsque l'on se trouve sur une longue ligne droite et en plus en dessous de grands peupliers )😟😟..............

Harlingen


Le souper chaud de notre étape de Harlingen (beau petit port de plaisance) est très apprécié par notre organisme mais moins par notre portefeuille.


3ème étape Harlingen Uithoorn 171 km :

Harlingen


Sous un ciel mi gris, mi pluie, nous commençons le "pélerinage" de la digue du Nord, 32 km entre les 2 mers : Mer du Nord et Ijsselmeer (lac intérieur des Pays-Bas, vestige du Zuyderzee et destiné à être asséché pour former les Polders).

Ijsselmeer

Une invasion de grosses mouches contrarie notre avance sur plus  ou moins 5 km et nous oblige à rouler tête baissée (comme apéritif, il y a mieux.....................).

Den Oever

Den Oever (fin de la digue) nous fait apprécier le bon accueil et la bonne fourchette d'une petite pension.

Hoorn

Hoorn, coin de rêve pour la planche à voile nous dirige vers

Edam

Edam (la Brugge hollandaise)


et son fromage que nous devinons sans toutefois le goûter.


Schippol se fait se fait sentir dans le lointain, les moulins ainsi que les champs de fleurs (dégarnis, vu la saison) brisent la monotonie du paysage.

Uithoorn nous réserve un hôtel de première catégorie, cependant, notre arrivée tardive ne correspond plus au repas du soir............
Afin de calmer nos estomacs, nous nous engageons à la recherche d'un snack que nous finissons par trouver après une heure de marche.
Le vélo plus la marche font de notre nuit une douce saveur 😔😔.

4ème étape  Uithoorn   Breda   108 km.

Un petit déjeuner très copieux nous retarde d'environ 1/2 heure et permet à une éclaircie de faciliter notre départ.


La traversée en bac donne un peu de repos aux vélos fatigués.
Les petits chemins le long des rivières, les cris des oiseaux nous prolongent un Zwin Belge.
La Meuse et le Rhin, de nouveau franchis, notre route se prolonge vers l'ultime ville de Breda.
La dernière heure du tour est copieusement arrosée et ne facilite pas la recherche de nos véhicules.

Kilométrage total : 668 km.

La conclusion de ce "Bataaf Ronde" :
Le voyage à vélo (pays, région, province, voir livre les 100 plus belles randonnées de J Seray) est à proposer et devrait être une
innovation U A T .

Participants :
Michel DUHAUT 2 (Organisateur)
Edmond DELAUNOY
Christian NOULLET
Michel THIRY
Joseph TOMME (Notre Président)
Daniel CAUCHIE







    
   








   










dimanche 24 mai 2020

La Revue U A Tiquement Vôtre (récit 2).



Tournai   Saumur   Tournai (retour) par Michel Cordier.



Michel Cordier recordman Belge toutes diagonales.

Un souper par étapes :

Après l'entrée et le potage, on nous sert une rondelle de viande accompagnée de quelques pois et carottes, pas de pomme de terre, nous sommes plutôt inquiets mais une 2ème rondelle s'amène puis une 3ème, une 4 ème et nous mangeons à satiété car le pain est à volonté, quand nous sommes à peu près rassasiés un plat de frites arrive puis un second mais trop tard, les estomacs sont remplis.
La salade, la glace et les bavardages du patron nous conduisent à minuit, pendant le repas le président des cyclos de Saumur nous remet une médaille de son club.
Une grasse matinée est prévue pour demain, le départ n'est
qu'à 05 h 30 !!!!!!!
Avant de me coucher, j'ai appliqué la crème anti-douleur que Jacques Fourez me recommande, j'en remettrai au lever, j'ai encore mal au dos mais nettement moins que la veille.
(hors texte : pour ceux qui ne le savent pas, Michel est amputé d'une jambe à hauteur du genou suite à un accident de travail).

Suivez le guide S V P :

A 04 h 15, une bonne demi-heure trop tôt, le patron fait retentir les sonneries et les jurons dans les chambres, un déjeuner copieux nous attend en bas.
05 H 30, il fait encore sombre, un Saumurois nous accompagne, un petit vieux qui veut absolument nous montrer le chemin de

sortie qu'André et Jean-Claude connaissent bien, il roule en 2 ème position dans notre file indienne, après quelques km, un premier le dépasse, puis un 2 ème, un 3 ème, j'hésite.............un trou se creuse et je passe moi aussi ; en quelques centaines de mètres, il se retrouve seul, nous a-t-il suivi ?
D'accord, ce n'est pas bien, d'accord ce n'est pas poli, pas gentil, mais cela fait un peu rigoler quand même !
Une belle côte nous reçoit, en haut c'est un bois, il fait jour, aucune voiture, le parcours est vallonné, 


Fons, notre ancien "Pro" nous fait une démonstration de pipi en roulant.
Je ne croyais pas que des muscles pouvaient rester raides aussi longtemps, mes cuisses sont pourtant en action depuis près de 2 h.


Château la Vallière, nous mangeons des croissants pour 30 FF et à ce prix là, je n'ai même pas droit à une deuxième tasse de café sans payer un supplément, j'en aurais pourtant besoin car en arrivant, je m’endormais sur mon vélo.
Toujours encourageant, Roger parle d'un Peugeot bleu (le mien) crevé derrière, selon lui c'est toujours la 3 ème journée la plus pénible, cela ne m'effraie pas car si j'ai les jambes lourdes, je me sens bien.  J'ai 2 nouveaux pneus, une nouvelle roue, plus d'ennuis à envisager, je pédalerai jusqu'au soir sans ennuis, j'en suis sûr !!
L'arrêt est court, nous roulons vite car il faut prendre de l'avance, le Liègeois a retrouvé ses jambes depuis qu'il a pris le chemin du retour, Christian nous a quittés pour trouver un médecin, un pharmacien..........car il s'est levé avec une extinction de voix, nous ne le reverrons sans doute plus.
Roger crève, se débrouille seul, la plupart ne pourraient que le freiner pour revenir.  Il est quand même bien heureux de réintégrer notre petit peloton.  Il y a quelques traînards et j'en profite pour faire quelques photos en roulant.

Comment dit-on andouille en flamand ?



Nous sommes à Lhomme un peu en avance, Mme Bonhomme accompagnée de sa fille court à la rencontre de son mari,  elle l'embrasse tout en pleurant.
Un table très bien garnie nous attend, rillettes, pâtés, andouilles, œufs et du vin................ 
Nous nous secouons pour nous en aller avec une dizaine de minutes de retard au moins.  Les 5 pique-niqueurs ont tout un ravitaillement de charcuterie, les autres se demandent comment ils vont bien pouvoir manger à midi, Eddy de Lembeeck a les pommettes bien rouges, le vin du beau-frère se laissait boire !
Jean-Claude doit s'arracher aux bras de sa femme et de sa fille.
Quatre de ses copains nous font un brin de route, il fait beau mais je sens mon tendon d'Achille quand je monte en danseuse.

Le trio de la soif :


La Chartre, contrôle B P F et opérations rayons pour Georges, Daniel et Robert Vrankken, je continue  avec Roger pendant 70 km, assez bien de vent plutôt contre.




A l'entrée de Brou j'achète pain, biscuits, fais tamponner ma carte et j'apprends de la boulangère qu'un autre maillot bleu, aphone, a agi de même un quart d'heure plus tôt, je sors pour voir cent mètres plus loin Roger en conversation avec Christian qui avait roulé à sa main mais sans s'arrêter.
A la sortie de la ville, ils s'installent à l'ombre des arbustes et je retourne à Brou en quête de boisson, me voilà gregario mais c'est lundi et tous les magasins sont fermés, nous mangeons notre charcuterie presque sans boire, j'avais déjà soif avant de commencer !  Nous repartons à trois et sommes rejoints par un Français qui nous prête son bidon.


Illiers, arrêt buvette, Christian remonte de suite à vélo tandis que Roger et moi manquons nous endormir au soleil, après un bon quart d'heure nous quittons nos fauteuils pour rencontrer le vent, une quinzaine de km plus loin nous sommes rattrapés par la compagnie, Fons nous initie à l'art de la bordure et commande la manœuvre, Georges lui a décidé à son tour de rouler, il s'installe cent mètres devant nous et suivi de Jean, il affronte le vent alors que je souffre pour m'accrocher, je le trouve impressionnant de puissance sur son 52/15.

Deux râleurs et un président :

A Château-neuf nous rejoignons Christian, je suis surpris qu'il n'ait pas été repris plus tôt surtout contre ce vent. Le cafetier est désagréable, (au départ André s'eng...............avec lui) qui prétend que Christian n'a pas payé.
Je me suis frictionné à l' anti-tendinite comme à chaque arrêt à partir de ce moment.


Dreux : un couple en 604 nous attend, c'est le Président des Euraudax qui nous offre à boire


avant avant le château d'Anet.
Le jour tombe doucement, les collines sur la droite sont splendides au soleil couchant.


Peu avant Vernon, nous serpentons dans le fond d' une vallée de toute beauté, les maisons y sont de rêve.
La 604 nous guide, la traversée de Vernon me paraît longue, vivement l'hôtel.
Nous y sommes fort mal reçus par le patron qui touille et retouille dans ses réservations, il fait des difficultés pour abriter les vélos au garage qui est immense et vide...........après l'intervention du Président, des cyclos français nous rangent nos montures.
Pas moyen de téléphoner, le patron râle puis coupe la ligne.
Georges ne digère pas le coca d'Anet et pense à l'abandon, il va chercher une bouteille de Vichy et s'étend sur le lit en comptant ses palpitations.........Il ne vient pas manger.
La douche est étroite, c'est bien moins agréable qu'une baignoire.  Le Président jour au taximan pour nous conduire au restaurant à deux km de là, une cabine téléphonique me permet d'avoir enfin Kain, la nourriture est bonne, le vin quelconque comme aux autres restaurants.
Je rentre avec du fromage et du pain que Georges est enchanté d'avaler, biscuits et abricots secs suivent, indigestion et palpitations sont oubliées, il devient même bavard mais il est prés de minuit et la nuit sera courte.  Je dois lui souhaiter une 3 ème bonne nuit pour qu'enfin il se taise  😞.

Le déjeuner sur l'herbe (sans Manet ni Roger) :  

Mardi 04 h 15, Jacques se réveille, me passe les pommades que j'applique en un instant, lui s'enduit les fesses d' anti-douleur car comme il explique " quand j'enlève mon cuissard, j'ai la peau du cul qui descend avec".
La table du déjeuner est dressée sur le bord de la route, pain, confiture, miel, café chaud, rien ne manque si ce n'est deux convives, Roger et le Liégeois ; jusque moins huit nous leur gardons une part puis nous raflons tout, André se décide à aller les réveiller et c'est ainsi que Roger sautera sur son vélo en oubliant ses provisions et sans même lacer ses chaussures.  Il fait frisquet, le brouillard nous mouille, dans la nuit nous longeons la Seine que nous traversons à 


Courcelles.


Le jour se lève sur les Andelys et comme hier une belle côte nous réveille tout-à-fait, alors j'y souffle et ahane, André et Roger discutent tranquillement ; écœurant !!!!!!!!!!!
Une longue route droite mais vallonnée nous conduit jusqu'à une belle descente en bas de laquelle nous sommes transis, le casse croûte vient à point à


Gournay pour nous réchauffer.


Ravitaillement à Breteuil, il fait gris, pas chaud, Daniel apprend au téléphone qu'il pleut à Enghien ; depuis ce matin je ne peux plus monter en danseuse, je ne suis pas trop rassuré.
Nous filons directement sur


Moreuil en négligeant Montdidier et le "petit Tourmalet" annoncé par Roger.

Inquiétude et solitude :

C'est le marché à Moreuil, je fais des emplettes avec Christian et Roger puis nous cherchons un bel endroit de pique-nique à la sortie de la ville.
Dans la forte côte ensoleillée, je ressens une très vive douleur au tendon d'Achille, je dois mettre pied à terre, je mange en quelques minutes et repars doucement sans appuyer, le vent est assez fort, plutôt gênant.


A Albert, je prends par erreur la nationale


jusque Bapaume, je gagne 5 minutes mais j'ai droit à une route à 2 bandes avec une très forte circulation, plein de camions dont l'un manque me balayer lors d'un dépassement.
Heureusement, le vent m'aide maintenant, j'ai soif depuis bien longtemps.
A Bapaume, je bois enfin et mange quelques biscuits, j'attendrais bien les autres, je ne sens presque plus mon tendon mais il suffirait sans doute d'appuyer un peu plus sur les pédales pour que la douleur revienne et si il prenait encore une "zin" à Daniel je ne pourrai pas suivre...................
En fait de douleur, mon genou s'est fait presque oublier aujourd'hui, la pommade de Jacques a vraiment du bon.
Après une dizaine de km, je croise R Vallée, G Quiévreux et M Duhaut, une demi-heure après moi, Christian arrive assez éprouvé à




Marchiennes puis presque tout- de- suite la bande qui envahit un café à l'autre bout de la grand-place alors que j'espérais faire une belle photo.

Vallée tranquille :

Nous repartons au travers d'une curieuse cité moderne, Raymond est en tête, l'allure est audax réglementaire ce qui favorise les derniers "papotages", le soleil nous reçoit à Tournai, nous épargnons à Jacques les pavés de la rue du Crampon et c'est l'arrivée chez André à l'heure précise.

Qu'y a-t-il d'organisé pour l'année prochaine?

Michel Cordie.







       




  



   





mercredi 20 mai 2020

La Revue U A Tiquement Vôtre 1985 (récit 1)


Avec quelques événements qui se sont passés en 1984.



A Tignon notre Président à cette époque.





Avec une énorme pensée à Jean-Jacques Malaine qui est décédé devant moi, dans un Brevet Randonneur de 1000 km à Lier en 1994 😭.
  




Jean-Jacques au milieu avec le sac à dos.

Avec l'organisation d'un 1200 Tournai  Saumur   Tournai : un
Brevet Randonneur avec armes et bagages, parce que sans assistance: on maîtrise son destin, et l'on ne s'en prend qu'à soi-même.

(Je n'ai pas su participer à ce brevet car obligation professionnelle à l'époque à la Banque de Bruxelles à Frasnes).

TOURNAI   -   SAUMUR (vu par Michel Cordier).

Samedi 30/05/1984.

Kain, je réveille Georges Longeval qui comme moi a bien dormi, la Trappiste est un bon somnifère ! J'avais passé la nuit précédente à pédaler dans mon lit. 
04 h 15, nous partons chez André Tignon, il fait nuit mais doux, R.Vallée, M. Vertongen et G. Quiévreux nous accompagnent.

Premiers ennuis :
Juste avant Solesmes, des biscuits tombent de mon sac, Georges et moi ramassons et repartons à deux ; en ville Jean-Jacques Malaine (malheureusement tombé mort devant moi, dans un BRM de 1000 km à Anvers, il y a quelques années) est arrêté , seul avec un moyeu cassé, il est 07 h et le marchand de vélo n'ouvre qu'à 09 h, je cherche et finis par en trouver un autre qui m'ouvre.  C'est le frère de Delberghe le coureur (Professionnel de 1958 à 1969, il a participé huit fois au Tour de France et n'a jamais abandonné la course avant l'arrivée à Paris).

Georges repart, Delberghe s'occupe immédiatement du vélo, répare la roue, le frein pendant que nous mangeons, nous démarrons avec 40 minutes de retard.  Après une dizaine de km, je crève à l'avant.
Le parcours est fort vallonné, qui donc parlait d'une randonnée très facile tout à plat ?
Quelques kms de gravillons nous sont fort désagréables, juste avant Laon mon pneu arrière se dégonfle, je donne vite quelques coups de pompe car nous espérons rattraper le groupe avant qu'il ne quitte la ville.
A l'entrée, nous tombons sur Christian Noullet et Gérard Mulliez qui se restaurent, ils ont été lâchés dans les bosses que les autres avalent à toute allure, disent-ils.
Nous repartons à 4, le long de la route un vélo blanc contre un arbre, sans roue arrière ni âme qui vive.




A Fismes, nous rejoignons enfin le groupe occupé à dîner, nous avons roulé 112 km à sa poursuite 😕.

Histoire de pompe : 
Il fait beau mais pas chaud, je mange cependant mes tartines à la terrasse puis je donne un petit coup de pompe, je préfère dîner tranquillement et me reposer un peu plutôt que de passer mon temps à changer la chambre à air qui ne se dégonfle que très lentement, en la regonflant à chaque halte cela ira..............Je la remplacerai ce soir.



A Hondevilliers, 228 km sont faits, un couple de Parisiens nous attend, lui a un accent toulousain qui s'entend de loin......boisson, biscuits, un coup de pompe au pneu qui en a à peine besoin mais 20 km plus loin c'est nécessaire puis après 15 km, je reviens avec Jean-Jacques, quelques km plus loin à nouveau, Jean-Jacques et la dame qui roule bien m'attendent pour m'aider à recoller au peloton.



Nous arrivons enfin à Chaumes en Brie où je profite du quart d'heure de halte pour changer ma chambre à air.



Nous évitons  Melun par la rocade

et arrivons à Dammarie Les Lys à l'heure 20 h 15 hôtel Campanile. 

Long repas et courte nuit :
Georges partage la chambre avec moi, il prend un bain pendant que j'essaie vainement de téléphoner, je m'apercevrai deux jours plus tard que je ne formais pas le bon numéro pour la Belgique.
Le bain chaud est délicieux, il faut un fameux courage pour en sortir mais on ne peut traîner.  Le souper est à 21 h 30 .
Une grande table nous attend, surprise : il n'y a que Georges et moi encore habillés en cyclos, le repas est lent, j'ai mal dans le bas du dos, rester assis m'est assez pénible.  Peu d'appétit, je dois me forcer pour le quartier de tarte, il s'agit de prendre des forces pour demain.
Nous sommes au lit vers 23 h 30, réveil réglé à 03 h 30.
Couché sur le dos, cela ne va pas, j'ai trop mal aux reins!!!!!!!!!!!
Sur le côté, mon estomac proteste, la tarte ne passe pas 😩.
Georges se lève en silence pour aller à la toilette, vers 01 h, je vais "dégobiller" ma tarte, Georges retourne à la toilette, je me relève pour boire................😞😞.
         
Dimanche 01/07/1984 Chasses, Châteaux et coups de fusil :

Au réveil, cela va mieux, le déjeuner dans la chambre est frugal, deux petites tranches de pain et un café.
Nous démarrons à 04 h 15 avec 5 minutes de retard dans une nuit assez fraîche, la dame qui a un éclairage nous tire pendant une quarantaine de km à bonne allure



et nous sommes à l'heure à Pithiviers.
Au moment de repartir, je vois ma roue arrière à plat, six cyclos m'attendent pendant que je répare, quand j'ai fini, c'est ma roue avant qui est à plat, je m'en occupe  avec Fons Vandenbrande pendant que deux autres revoient le pneu arrière à nouveau à plat.
Je pose mon boyau de réserve devant pendant que le pneu de réserve d'André est monté derrière.
Heureusement que je suis aidé car l'énervement me rend fébrile;.
J'espère qu'ils ne m'en voudront pas trop du retard que je cause.
Nous nous élançons 20 minutes après le premier groupe, Daniel Dehansschutter en tête, nous roulons à plein tube, en file à 35 km/h, je suis à fond  les autres à peine mieux et dire qu'à cette allure là les coureurs se promènent !
Après une bonne heure à ce régime, nous rejoignons les autres à la



sortie de Jargeau et sur la lancée arrivons à 



La Ferté.



Je fais le tour de la petite ville et trouve un marchand de vélo
(hippie) ; alors que tous après avoir bu et mangé se reposent un peu, je remplace le boyau par un des 2 nouveaux pneus achetés.
André essaie ensuite de redresser ma roue arrière qui n'est pas sortie indemne des incidents du matin, il arrive à obtenir un mieux pendant ce temps Jean-Jacques m'a rempli mon bidon, Georges me ramène un sandwich que je mangerai en roulant.
(hors texte : c'est ça l'esprit Randonneur).






Chambord, photos, quelques gouttes de pluie.





A Bracieux je m'achète un chèvre du pays, 2 tomates, une baguette et je mange sur une terrasse pendant qu'un marchand de vélo remplace ma roue arrière ainsi que des rayons au vélo de Jean-Claude Bonhomme.
Repas terminé, je paie les 300 FF demandés (Jean-Claude manquera d'avaler sa barbe en entendant le prix demandé pour ces rayons).



Ensuite Jean-Jacques et moi partons à deux jusque Cheverny, photos ultra classiques mais inévitables, Roger et Christian dorment un peu plus loin sous des arbres ; c'est la photo à ne pas manquer, le groupe arrive tout de suite.


A Contres, je dois m'arrêter, je roule "carré", la chambre à air est
pincée sur 15 cm, au prix qu j'ai payé, le pneu aurait pu au moins être posé correctement !!!Je dégonfle, remonte convenablement, regonfle, puis m'énerve sur le garde- boue, le sac de matériel.......et nouvelle chasse avec Jean Robijn et Jean-Claude qui tirent presque aussi vite qu'au matin, il nous faut une trentaine de km pour retrouver nos compagnons.



Chenonceaux, il fait chaud, un monde fou, le contrôleur ne nous laisse pas passer, nous retournons jusqu'au carrefour pour traverser le Cher en espérant voir le château de l'arrière mais nous arrivons à   
       
Bléré sans l'avoir aperçu 😟.
Ravitaillement.

A la remise en route comme à chaque fois ensuite, il me faut un bon quart d'heure pour oublier mon genou, je vais finir par souhaiter que l'on ne s'arrête plus.

Les Saumurois nous attendent :
  


Azay le Rideau , du pont sur la rivière nous apercevons le château que nous devinons ensuite à travers des grilles, il fait chaud et soif, j'hésite à me coucher à plat sur le trottoir comme Jean, devant tout ce monde, je n'ose pas mais un escalier est là contre lequel mon dos est bien soulagé de s'appuyer.
André arrive en retard avec le Liégeois et Christian, depuis le matin il joue au berger.
Un Saumurois long comme un jour sans pain nous rejoint en offrant des cerises juteuses et délicieuses à croquer 😜.
Nous repartons à vive allure car l'arrêt s'est prolongé, le vent s'est levé, nous le trouvons de face après avoir longé une centrale nucléaire ; à la traversée d'une route très fréquentée, Christian, le Saumurois et moi nous nous retrouvons isolés du groupe qui ne nous attend pas, contre le vent, nous ne pouvons revenir, je m'abrite derrière notre guide et nous rattrapons Jean-Jacques qui a lui aussi la chasse du matin qui lui pèse sur les jambes.  André nous a attendus mais il crève.  Le Français met pied à terre pour l'aider, Jean-Jacques et moi suivis de Christian luttons contre le vent pénible en cette fin de journée,


la dragée de dextrose n'est pas de trop.

  
A Candes, après la traversée de la Vienne, un groupe de Saumurois nous accueille, notre équipe repart presque aussitôt mais Christian et moi attendons André quelques minutes, le vent s'est calmé et c'est tranquillement que nous descendons la Loire en compagnie de 3 Français, c'est bien agréable après tous les efforts de la journée.


Un regard sur Montsoreau, un "mur" à gauche ne nous tente pas, ni la visite d'une des nombreuses caves qui se succèdent au pied de la colline.


Voilà le Château de Saumur, nous sommes arrivés, au pont un Saumurois attend pour guider les 2 Malinois restés en arrière.
Je ne m'attendais pas à un pareil accueil, trouverait-on à Tournai autant de bonne volonté pour guider des étrangers ?
Nous traversons la Loire pour atteindre l'hôtel juste à gauche.
Il est 20 h 30, soulagé d'être enfin arrivé, j'espère que demain sera calme car je suis éreinté et je ne crois pas que je tiendrai le coup s'il me fallait subir une journée identique.
Georges et moi logeons au 3ème sans ascenseur et c'est bien haut, la chambre jouit d'une vue imprenable sur la rue et la gare mais dispose mais dispose d'une salle de bain vieillotte comme tout l'hôtel, l'eau y est aussi bonne  qu'à Melun.
De l'appentis où sont rangés les vélos, je ramène mes chambres à air fuitées mais les crevaisons sont très petites et ni à l’œil ni à
l' oreille, je n'arrive à les déceler..................Georges n'en prête deux ce qui m'évite de rassembler tout mon courage pour continuer mes recherches avec de l'eau.

La suite en préparation bon WE d' Ascension,
danicau